Une licence libre payante peut-elle être présente sur Commons ?

Le 26 mars dernier, est apparu sur Commons une licence très personnelle créée par l’utilisateur francophone JÄNNICK Jérémy, principalement connu sur Wikipédia pour ses contributions de qualité sur le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais et également connu pour le contributeur ayant importé le plus de fichiers sur Commons. Cette licence, nommée JÄHNICK 1.0 (retirée le 8 avril suite à des discussions internes sur Commons), se veut être une licence libre, mais présente la particularité que l’auteur exige une rémunération contre la réutilisation de ses œuvres.

Une licence libre peut-elle être payante ?

Techniquement oui. D’après GNU, une licence libre peut tout à fait être payante (c’est sur ce billet que Jérémy s’appuie pour justifier le choix de sa licence) ; l’organisation encourage même la réutilisation commerciale des œuvres sous licence libre. J’entrevois déjà un premier décalage entre le billet de GNU et l’interprétation que Jérémy en fait ; en effet, la GNU encourage la réutilisation commerciale des œuvres, autrement dit, ce billet semble plus s’adresser à ceux qui vont réutiliser les œuvres qu’aux auteurs des œuvres eux-même. On note dans ce billet que la GNU n’encourage pas les auteurs à vendre, mais ceux qui réutilisent, dans l’espoir que ces derniers reverseront une partie de leurs bénéfices à la communauté de GNU ; doux rêve naïf dans ce monde où l’égoïsme financier est roi chez ceux qui font de la vente en masse, j’imagine mal une grande société de revente reverser une partie des bénéfices qu’elle a contractée grâce à la vente d’œuvres sous licence libre aux auteurs et/ou communautés à l’origine des œuvres.

Diagramme représentant la classification des licences d'exploitation d'une oeuvre et leurs relations

Classification des différentes licences d’exploitation d’une œuvre (Psychoslave, Wikimedia Commons, Licence Art Libre)

Jérémy a parfaitement le droit de demander une rétribution en échange de ses œuvres, faire un tel nombre de photos demande un certain investissement qui tôt ou tard doit être amorti si le coût est trop important. Juridiquement parlant et sur un certain plan idéologique, il est dans son plein droit. Il reste cependant que Jérémy me semble être une exception en la matière, car il est le seul auteur à ma connaissance d’œuvres sous licence libre qui exige une rétribution en échange de la réutilisation de ses photos.

La licence JÄHNICK 1.0, une licence vraiment libre ?

Techniquement, la licence JÄHNICK 1.0 est une licence, car elle rentre dans les trois critères fondamentaux qui caractérisent les licences libres : la libre réutilisation, la libre modification et la libre diffusion. Cependant, cette licence est plus une sorte de licence semi-libre, comme la CC-BY-SA-NC, car elle exerce une contrainte sur l’acquéreur de l’œuvre : celui de payer. Bien sûr, les licences libres au sens strict autorisent la libre réutilisation et diffusion des œuvres à des fins commerciales, mais généralement, ce sont les réutilisateurs secondaires qui sont les payeurs, tandis que le réutilisateur primaire (celui qui vend), a acquis l’œuvre sans débourser le moindre centime. Ces licences offrent aussi la possibilité au réutilisateur secondaire d’obtenir l’œuvre directement sans payer, devenant de fait un réutilisateur primaire. La licence de Jérémy diffère de ce point par le fait qu’elle oblige tout réutilisateur primaire à payer pour obtenir les droits patrimoniaux sur l’oeuvre, chose qui ne se voit dans aucune autre licence libre.

Cette obligation de débourser pour obtenir l’œuvre réduit le champ de liberté de l’utilisateur, car une contrainte est exercée sur lui pour obtenir les droits sur l’œuvre, alors que les autres licences libres n’exercent aucune autre contrainte que les contraintes fondamentales du droit d’auteur (la paternité). À ce titre, la licence JÄHNICK 1.0 n’est pas une licence libre, mais une licence semi-libre. Bien que les réutilisateurs aient la même marge de manœuvre que pour une licence libre au niveau de la diffusion et de la modification, il y a un changement au niveau du mode d’acquisition. Vous pouvez me dire que l’acquéreur est libre de prendre cette œuvre ou non, mais je pense qu’il serait plus exact qu’il est libre de ne pas choisir l’œuvre, car elle est payante. Cette situation peut-être comparée à celle des autoroutes en France ; techniquement, nous sommes libres d’emprunter l’autoroute si nous le voulons ou non, mais vu que 80 % des autoroutes françaises sont accessibles via un péage, nous sommes plus libres de choisir de ne pas emprunter l’autoroute, du fait de son accès payant.

Vue sur le péage de Montesson sur l'autoroute française A14

Libre d’accéder à l’œuvre à condition de payer ? Voici les licences libres péages (Henry SALOMÉ, Wikimedia Commons, CC-BY-SA 3.0).

Une licence payante est-elle compatible avec Commons ?

Comme je l’ai déjà dit, Jérémy, en tant qu’auteur, est libre de choisir le mode de diffusion de ses œuvres, et il n’y a pas à le blâmer sur ce sujet. En revanche, il est plus condamnable de le voir tenter d’imposer une telle licence restrictive sur Commons, dont l’objectif est de publier des contenus multimédias éducatifs et culturels sous licence libre. D’autant que se pose le grand paradoxe : les contenus de Commons peuvent être importés sur n’importe quel wiki de la WMF, cela signifie que les contributeurs de toute page des projets de la Wikimedia Foundation contenant des images de Jérémy JÄNNICK devront payer à l’auteur pour avoir l’autorisation d’utiliser ces images ? Encore pire, les pages relatives au bassin minier du Nord-Pas-de-Calais sont essentiellement illustrées par des images de Jérémy ; si les autres contributeurs modifient ces pages, ils deviennent auteurs des versions de ces articles et devront donc aussi payer le droit d’utiliser les images de Jérémy dans leurs versions de ces pages ; à ce titre, on penche dangereusement vers la « privatisation » de certaines pages à un seul auteur qui détient l’exclusivité sur l’utilisation de ses œuvres dans ces pages, ce qui va à l’encontre du principe de collaboration et de libre modification du contenu des projets de la Wikimedia Foundation.

Par ailleurs, cette obligation de payer le droit de réutiliser une image est-elle vraiment en accord avec les principes de Commons quand on sait que les licences semi-libres comme la CC-NC (pas de réutilisation commerciale) ou la CC-ND (pas de travail dérivé) sont très rarement acceptées ? Une grande discussion de fond doit être engagée à ce propos, car il n’existe à ma connaissance sur Commons aucune licence personnelle où l’auteur décide de s’arroger certains droits supplémentaires. Cependant, après plusieurs discussions sur Commons (bistro et village pump), Jérémy a retiré cette licence. J’appuie ce que disait Jean-Fred, il est vrai que le financement pour participer à plein temps aux projets de la Wikimedia Foundation est une question ouverte sur laquelle il faut débattre, mais ce type de licence semi-libre sont une très mauvaise réponse en contradiction avec nos valeurs.

Pour conclure, non les licences libres payantes n’ont pas leur place sur Commons. Mais si jamais Jérémy me lit, je peux lui dire que la méthode de dons qu’il adopte est déjà un premier pas, mais que s’il souhaite tenter l’expérience de cette licence, il serait mieux qu’il le fasse sur un site web indépendant ; cela risque de faire un peu doublon avec Commons, mais le but de Commons n’est pas non plus de servir d’hébergeur d’images pour les particuliers, contrairement à Flickr, mais d’être une base multimédia libre pour tous.

Licence Creative Commons
Cette œuvre de Juraastro est mise à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution – Pas de Modification 3.0 non transposé.

19 réflexions sur “Une licence libre payante peut-elle être présente sur Commons ?

  1. Je ne vais commenter sur un point secondaire, parce que ça me semble tout de même important : « la GNU encourage la réutilisation commerciale des œuvres, autrement dit, ce billet semble plus s’adresser à ceux qui vont réutiliser les œuvres qu’aux auteurs des œuvres eux-même. » — non, du tout : chacun est libre de commercialiser du logiciel libre, et les auteurs en premier lieu. Qui plus est, la vision du projet GNU est loin d’être la seule existante dans le monde du logiciel libre ; il me semble même qu’elle est de plus en plus contestée.

    « On note dans ce billet que la GNU n’encourage pas les auteurs à vendre, mais ceux qui réutilisent, dans l’espoir que ces derniers reverseront une partie de leurs bénéfices à la communauté de GNU ; doux rêve naïf dans ce monde où l’égoïsme financier est roi chez ceux qui font de la vente en masse, j’imagine mal une grande société de revente reverser une partie des bénéfices qu’elle a contractée grâce à la vente d’œuvres sous licence libre aux auteurs et/ou communautés à l’origine des œuvres. » — c’est pourtant ce qui se produit tous les jours dans le monde du logiciel libre… Une entreprise comme RedHat (plus d’un milliard de dollars US de chiffre d’affaire en 2012) vend du logiciel libre et finance les auteurs (dont en partie ses propres employés) et les communautés (ici notamment Fedora). Des grosses boîtes comme Google, Intel, Samsung, Apple… financent également le logiciel libre et le vendent. Des projets comme Linux, GCC, LLVM, WebKit… dépendent de financements d’entreprise dont certaines sont des vendeuses (d’autres sont seulement utilisatrices). Les exemples se trouvent à la pelle.

    • Il ne s’agissait que de mon interprétation du billet de la GNU qui exprime une position que je ne soutien pas du tout. Pour moi l’essence du logiciel libre et de la culture libre est le libre partage des savoirs et des savoirs et l’échange commercial est une entrave à cette liberté. Les auteurs sont libres de diffuser leurs créations comme ils le souhaitent, et s’ils choisissent de vendre pour diffuser, je ne vais pas les blâmer pour cela, surtout s’ils en font leur unique source de revenus.

      Pour les grandes sociétés, il ne faut pas se leurrer, si elles utilisent de manière commerciale les logiciels pour financer le mouvement du logiciel libre, ce n’est pas plus par altruisme que par intérêt commercial et politique. Toutes les études économiques montrent que le logiciel libre est une source importante de revenus et que cette source dispose encore d’énormes potentiels économiques, d’où entre-autres les positions actuelles du gouvernement français vis-à-vis du mouvement. Si les grandes sociétés financent le mouvement libre, c’est pour conserver un soutien relatif des communautés, car se mettre les communautés libres à dos reviendrait à perdre une source de revenus importante et un soutien en moins dans leurs opérations de lobbying auprès des législateurs.

      • Bien sûr que c’est souvent par intérêt commercial ; ces entreprises ne s’en cachent pas. Pour RedHat c’est même le cœur de son business. Pour d’autres, ce n’est pas (ou pas que) par altruisme ou par intérêt commercial, mais par ce même besoin de liberté qu’un utilisateur lambda comme toi et moi.
        Mais (et là je m’éloigne des faits pour donner mon avis) l’important dans le libre, c’est la liberté. Les motivations des uns et des autres pour proposer du libre ne sont pas les mêmes et son rarement uniques et c’est tant mieux : c’est ce qui lui assure son succès. Le libre ne connaitrait jamais l’essor qu’il connait actuellement sans cette diversité et complémentarité des (bonnes) raisons de contribuer.
        La partie lobbying politique, j’y crois quand même beaucoup moins…

      • « un soutien en moins dans leurs opérations de lobbying auprès des législateurs. »

        Autrement dit : les grosses boites s’achètent les bons sentiments de libristes, pour faire du lobbying indirect.

        Tu as des exemples en tête : des cas où les libristes auraient défendu aussi bien leur propre cause que celle de grosses boites qui aime$$$ le libre?

      • Oh, je ne dis pas qu’elles achètent forcement du soutien actif, il est surtout je pense passif. À défaut de soutenir, je pense que ces sociétés peuvent avoir moins de critiques de la part des libristes dans certains cas du fait de leurs dons. Pour prendre un exemple, Google (ou du-moins son patron) a souvent soutenu la Wikimedia Foundation via des dons qui se chiffrent en plusieurs centaines de milliers de dollars ; sachant qu’à la WMF, on est assez stricts sur le respect de la vie privée, je ne les ai pas souvent entendus critiquer Google qui au niveau de la violation de la vie privée est un cador, se faisait épingler assez régulièrement par les différentes justices du monde.

      • À part pour des conneries ponctuelles et vraiment isolées :
        – Google Cars avec le Wifi : affaire d’importance mineure ridiculement exagérée par les média;
        – Google Buzz : une violation très sérieuse de la vie privée
        Quand est-ce que Google a été réellement condamné pour des questions de vie privée?

        Il me semble que les histoires de vie privée concernant Google sont extrêmement exagérées par les critiques!

      • Les « critiques » des CNIL, des exagérations?
        Non!
        C’est de la gesticulation grotesque.
        Depuis mars dernier, Google est supposé être en infraction. En quoi? Nul ne sait.
        Depuis mars, la CNIL dit que c’est maaal.
        Ou bien ils ont de bons arguments, qu’ils les donnent.
        Ou bien ils n’ont rien, qu’ils arrêtent ces distractions navrantes.

        Je pense qu’il faut se demande quel but occulte poursuit la CNIL, qui me parait au moins aussi efficace et pertinente que l’autorité du médicament et le Ministère de la Santé (voir la pitoyable condamnation *sans procès* de la Diane, comme ça, pouf, sur aucune base).

      • Il reste indéniable que Google est assez léger en matière de protection de la vie privée, ils font au mieux le minimum syndical. Après, il faut aussi derrière donner les outils corrects à ces autorités pour qu’elles fassent un travail efficace et précis. Google n’est pas non plus responsable de tous les maux d’Internet en matière de vie privée, il y a même pire qu’elle, mais cette firme gagnerai à être un peu plus correcte et respectueuse de la vie de ses utilisateurs.

      • Google moteur de recherche est accessible en HTTPS. Tous les moteurs de recherche ne le proposent pas.

        Quand on est connecté à un compte Google, les sites Google passent automatiquement en HTTPS.

        On peut activer ou désactiver la fonction historique de recherche du compte Google, et supprimer des recherches de l’historique.

        Les règles de vie privée ne contiennent pas de jargon juridique incompréhensible (ou alors j’ai raté quelque chose).

        Google n’est certainement pas parfait, mais il n’y a vraiment pas de quoi justifier ce qu’il se prend de la part des critiques. Il faut dire que d’après la théorie certains « défenseurs de la vie privée », le seul fait de faire classer ses emails par un programme en fonction de critères pré-programmés est une violation de la vie privée des correspondants, et de la confidentialité des correspondances. En Californie, un élu voulait interdire ça. (sic lol)

        C’est facile de toujours taper sur Google, cela évite de réfléchir plus loin.

        Google est plus observé question respect de la vie privée que beaucoup d’autres boites ou services gouvernementaux.

      • Je suis bien d’accord qu’il est absurde de taper systématiquement sur Google à ce niveau qui sert de bouc émissaire. Je pense qu’il y a aussi une peur de la part de ces autorités qui voient leur pouvoir sur Internet faible, car elles sont nationales et tentent de réguler un réseau mondial. Les entreprises comme Google les effraient plus qu’autre chose, car elles n’ont en réalité quasiment aucun pouvoir sur elles, étant donné qu’elles sont américaines et qu’elles disposent d’un grand pouvoir sur Internet.

        De mon point de vue, Google devrait faire preuve d’un peu plus de transparence et cesser de jongler avec les lois. Ce qui inquiète les autorités européennes sont les conditions de confidentialité que Google a adopté en 2012 où les différents comptes des services de Google ont été centralisés en un seul, et par conséquent, les différentes conditions de ces services ont également été fusionnés en une seule. Le problème de cela est que Google peut à présent savoir qui utilise quel type de service et comment, ce qui peut relever de la violation de la vie privée en fonction de l’avancement de la recherche de ces informations par les cookies. Google peut ainsi dresser de véritables fiches détaillées des internautes connectés à ses services et la connexion sécurisée ne pourra pas changer ce fait, la seule différence est que maintenant seul Google peut avoir accès aux informations et aux requêtes que les internautes laissent sur ses services.

  2. Salut, je suis tombé sur ton article en cherchant des occurrences sur mon nom. Je suis content d’être tombé sur un article neutre et objectif.

    Pour mes 25 ans, j’avais eu l’idée, puisque le cas ne s’était jamais présenté avant, de lancer une licence libre payante, puisque d’après ce schéma, la gratuité n’est pas obligatoire (c’est très peu connu, mais c’est le cas). Dans les faits, cette licence était déjà plus ou moins existante depuis quelques mois. Concernant les projets de la fondation Wikimedia, il n’y a aucune influence, puisque les fichiers y sont présents en vertu de la première licence, il s’agit ici d’une multi-licence, avec un choix de trois licences possibles.

    Et puis finalement, en analysant ce que je faisais depuis pas mal de temps, j’ai très bien compris que pour amortir les frais de mon activité (ce que je cherche, c’est pas à me verser un salaire, mais à amortir toutes mes dépenses pour mon travail sur les projets de la fondation Wikimedia), je n’avais pas besoin de lancer une licence libre payante, mais d’attendre que l’on utilise mes fichiers sous CC-by-sa 3.0 ou autre sous une licence différente, ce qui statistiquement arrive quasiment toujours, et m’autorise à monnayer l’utilisation. À force d’étudier ces licences, j’ai très vite vu qu’il était très facile pour un réutilisateur de commettre une contrefaçon, celle que j’ai la plupart du temps (90 à 95 %) étant la non citation du nom de l’auteur (aucune mention en bref), et quand ce n’est pas le cas, il manque la licence…

    En somme donc, je rentabilise mon activité en faisant payer les utilisations différentes de la licence proposée (des contrefaçons), et comme la licence m’y autorise (code juridique, 1, i), je ne traite plus avec des contrefacteurs avec des licences gratuites. Au bout de quelques mois de chasse au contrefacteur, je me suis déjà constitué un « gros dossier de clients payants », des gens qui auraient dû me demander la permission d’utiliser mes fichiers sous une licence différente, et qui ont malencontreusement oublié.

    C’est dans cette optique qu’il y a une quinzaine de jours j’ai assuré le suivi des Quatre jours de Dunkerque 2013, et que j’ai publié les 2200 fichiers en résultant sous CC-by-sa 3.0. Je sais très bien que quelques gugusses vont me piquer des fichiers en douce, ce qui me permettra de couvrir les frais que j’ai engagé, 65,50 € amortissement du nouvel APN compris. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’à peu près tous les fichiers produits de janvier 2012 à avril 2013 ont été payés par des recouvrement effectués sur des contrefacteurs. Et je me garde suffisamment de cas à régler pour financer au moins le restant de l’année. Ça va faire bondir certains Wikipédiens, mais je fais ça en restant parfaitement dans la licence CC.

    Jean-Fred s’était proposé pour appliquer la CC-by-sa 3.0 sur l’intégralité des fichiers concernés via une substitution par un bot, et j’ai accepté. Même si ça n’a pas encore été lancé (je suppose que Jean-Fred a un emploi du temps bien plus chargé que le mien), l’accord tient toujours, et je lui ai même demandé que ce bot applique la CC-by-sa 3.0 sur l’intégralité des photographies que j’ai pu faire sur le terrain, en complément de l’autre licence existante. La licence CC-by-sa 3.0, la licence JÄHNICK 1.0 (du nom de mon grand-père) et la CC-by-nc-nd 3.0 sont en fait très similaires les unes par rapport aux autres, même identiques dans l’attribution.

    Au final, j’utilise donc la licence CC-by-sa 3.0 parce qu’elle est la même que les autres, quand j’attraperais un contrefacteur, au lieu de gagner 10 € TTC, je pourrais lui réclamer plus facilement 38,27 € TTC selon le barème de l’UPP, qui sert traditionnellement de base, je n’ai donc rien à y perdre. J’ai aussi mon point de vue sur mon travail ici même : si je travaille de manière aussi acharnée depuis plus de deux ans (principalement sur le bassin minier, mais aussi parfois sur le cyclisme comme récemment), c’est dans le but de participer à créer une encyclopédie, et mon plus grand plaisir est de voir mes photographies complétant des articles rédigés dans d’autres langues. Mon bénévolat s’arrête aux portes des projets de la fondation Wikimedia, et je suis toujours très content de monnayer mon travail, non pas par besoin financier, parce qu’à passer tout mon temps à travailler ici j’économise énormément, mais simplement par principe, j’en avais marre de passer pour un con quand on me demandait si ça me rapportait. Je ne suis donc pas un « obsédé de la licence libre et de la réutilisation », quand je produis des fichiers, je pense uniquement à ce à quoi ils vont pouvoir servir sur Commons et Wikipédia.

    Et donc mes prochains fichiers seront sous CC-by-sa 3.0, mais vous savez maintenant tous que quand je passe énormément de temps sur un projet et que des sommes sont dépensées, j’ai systématiquement dans l’idée de les récupérer. C’est d’ailleurs pour cette raison que je conseille systématiquement de m’offrir quelque chose en échange, puisque ça m’évite d’avoir à trouver la contrefaçon, et ça participe à développer Wikipédia et Commons. Comme marqué sur ma page utilisateur, j’ai suivi des études de gestion et comptabilité. Aussi l’équilibre financier d’une activité est primordial pour moi. Encore une fois, non pas par manque d’argent, mais par principe.

    Le libre est ainsi fait que celui qui en produit doit se financer par des utilisations sous d’autres conditions pour en faire toujours plus. Depuis que j’applique ce principe, j’ai produit plus de 12000 fichiers (mais pour répondre à Juraastro, je ne suis pas le 1er, qui était à 57000, il semble que je sois passé il y a peu second). La licence JÄHNICK 1.0 existera toujours, et me servira à traiter avec des contrefacteurs.

    Sur un plan professionnel, et je serais surement amené à en parler d’ici quelques semaines, mes compétences semblent avoir été reconnues dans mon domaine, et on me propose un emploi… j’en saurais toutefois plus dans quelques jours. (Bon courage à ceux qui vont devoir tout lire !)

    • Je suis d’accord avec toi que si de gros frais sont engagés, il faut derrière pouvoir les amortir, surtout s’il n’y a pas ou très peu de rentrée d’argent à côté. Ce qui me pose plus problème est d’utiliser ce type de licence sur Commons que l’utiliser de manière globale ; chaque auteur peut décider la réutilisation et du mode de diffusion de ses œuvres, cela fait partie des principes fondamentaux du droit d’auteur sur lesquels il ne faut pas transiger.

      Je ne suis pas entièrement d’accord avec toi sur la méthode coup de poing employée contre les mauvais réutilisateurs. Il ne faut pas oublier que comme à propos de Wikipédia, il y a encore toute une éducation à faire autour des licences libres et que la majorité des gens réutilisent mal les œuvres sous ces licences par ignorance et non délibérément pour abuser, même si ces cas existent aussi. De mon point de vue, faire preuve d’un peu plus de pédagogie (plutôt d’abord envoyer un message avertissant que la licence est mal respectée, sans demande de contrepartie financière pour contrefaçon) peut avoir beaucoup plus d’avantages. Tout d’abord, cela permet d’avoir plus de personnes qui pourront réutiliser tes oeuvres dans les règles (on préfère utiliser les œuvres d’un auteur aimable que celles d’un auteur qui rentre dans le lard un peu trop vite). Ensuite, cela permet aussi de diffuser les bonnes pratiques de réutilisation des œuvres sous licences libres en créant un public plus averti qui fera à son tour de la pédagogie et qui pourra même t’amener de nouveaux réutilisateurs qui feront un usage dans les règles. Bien entendu, les personnes malhonnêtes doivent être sanctionnées si elles abusent, mais il ne faut pas non plus compter que sur l’envoi direct d’amendes aux mauvais réutilisateurs ; cette pratique peut même être contre-productive, car elle risque de te faire perdre des donneurs potentiels ; les gens préféreront toujours faire un don à une personne aimable qui fait de la pédagogie qu’à une personne qui envoie directement des amendes en cas de mauvaise réutilisation.

  3. Tu sais, quand bien même j’ai indiqué cette incitation au don, je sais très bien qu’elle ne portera pas ses fruits. J’estime qu’il y a tout au plus un réutilisateur pour mille lecteurs, donc ça ne peut pas être contre-productif, juste que je n’habite pas dans un secteur très favorisé…

    Il y a en fait une chose que l’on ne comprend pas vis-à-vis de moi et de mon travail sur les projets de la fondation Wikimédia : si j’en fais autant, c’est juste pour participer à la construction d’une encyclopédie. Les licences libres, c’est pas du tout pour ça que je viens ici, et à vrai dire, ça ne m’intéresse pas plus que ça, même si c’est ce qui fait fonctionner les projets Wikimedia entre eux. Je suis toujours ravi de voir une de mes photos utilisée sur un article d’une autre version linguistique de Wikipédia. Extérieurement, je ne m’y intéresse pas du tout, et ça, ça ne changera jamais. Quand je produit des photos, c’est pour les projets de la fondation Wikimedia avant tout.

    Je fonctionne en fait au donnant-donnant, je suis très généreux avec les personnes ou organismes qui me permettent de réaliser des photos, pour les autres, je ne vais pas crier à la réutilisation, sauf si ça me rapporte de l’argent. Je n’ai pas spécialement besoin d’argent, vu que je suis très économe, et que j’optimise mes dépenses, c’est juste par fierté personnelle que je cherche à amortir mes dépenses. Et donc, même si ça en fait toujours bondir plus d’un, je continuerai à faire payer les utilisations sous des licences différentes, tout simplement parce qu’après m’être remboursé des billets de train, je vais devoir me rembourser le VTT acheté il y a deux ans, ainsi que l’APN datant de la même époque, plus l’APN que j’ai acheté il y a moins d’un mois pour les Quatre jours de Dunkerque… La pédagogie et moi, ça fait deux, ça ne se voit pas quand je passe à la télé, mais je suis un véritable tyran.

    L’avantage de cette licence libre payante, rendue possible d’après le schéma, qui montre très bien que la gratuité n’est pas obligatoire, c’est qu’elle montrait à l’utilisateur que je vendais mon travail pour un faible prix, et pour pouvoir produire plus de fichiers. La remplacer par une autre, prétendument gratuite (ça va être fait quand le bot passera), ça apparaît peut être bien en apparence, mais au final, je continuerai à recouvrer toutes mes créances. Je crois même que ce changement de licence va maximiser mes rentrées d’argent. Au final, ce qui apparaît comme étant une bonne idée en façade n’en est pas réellement une. Et quand on sait que j’ai investi 65,50 € pour suivre les Quatre jours de Dunkerque et produire les 2200 fichiers, et que pour faire l’article sur la nouvelle exposition du Louvre-Lens, je vais devoir acheter un livre pour un peu moins de 40 € et m’y rendre une ou deux fois pour illustrer toutes les œuvres (à raison de 4,20 € par aller-retour, pour l’entrée, j’ai le pass annuel, 10 €), c’est pas difficile à comprendre que je vais faire la chasse à la contrefaçon quand j’aurais un peu plus de temps le mois prochain. Ce n’est pas de réutilisateurs dont j’ai besoin, mais de clients payants.

    J’en avais déjà parlé par le passé, mais je continue de penser que la gratuité est un très grand maux (dans tous les domaines d’ailleurs), et je sais maintenant depuis plus d’un an qu’il ne m’est pas possible de la tenir, tout simplement parce que je travaille énormément sur les projets de la fondation Wikimedia, et que si mon activité n’avais absolument rien rapporté, je me serais barré depuis longtemps. Le comptable que je suis de par mes études est très attentif aux chiffres. Ce qu’il faut comprendre, c’est que les contributeurs aux projets de la fondation Wikimedia ont tous des motivations différentes. Les miennes, outre la notoriété (mais ça c’est déjà acquis), c’est de construire une encyclopédie tout en atteignant le seuil de rentabilité.

    • La réutilisation massive en dehors des projets de la Wikimedia Foundation peut être un vecteur supplémentaire de notoriété ;). La finalité de ces projets est de diffuser leur contenu, donc par suite logique, la plupart de tes photos seront tôt ou tard réutilisées par des personnes tierces en dehors des projets. Le reste est, comme tu le soulignes, une question de motivation et de pensée et cela doit passer par le respect de la pensée des autres. C’est comme ça qu’Internet a toujours fonctionné et jusqu’à présent, il n’y a pas eu de dysfonctionnement. De mon point de vue, transmettre le savoir est un acte humain qui doit être altruiste et sans contre-partie exigée par l’auteur, ce qui explique mon rapport très difficile avec l’argent dans ce domaine et pourquoi je ne suis pas un grand partisan de ces encyclopédies commerciales élitistes.

      • « La réutilisation massive en dehors des projets de la Wikimedia Foundation peut être un vecteur supplémentaire de notoriété » : je suis d’accord avec ce point là, mais seulement quand le crédit d’auteur tel qu’exigé par la licence est bien respecté, ça ne sert à rien d’avoir une photo prise sans crédit, ou juste le nom de l’auteur, il faut, outre connaître sa licence, avoir son titre, qui indique tout de suite ce qui est illustré, avec un lien vers le fichier pour accéder au reste, et citer Wikimedia Commons, qui a finalement la même importance que l’auteur. Une photo, ce n’est pas qu’une vue plus ou moins jolie, c’est aussi un contexte.

        Ceci dit, je ne pense pas que tôt ou tard la plupart de mes photos seront réutilisées par des personnes tierces en dehors des projets, et ça tient en fait à plusieurs raisons :
        * Tout d’abord, je travaille dans un domaine très spécifique, et qui n’intéresse pas grand monde, et j’illustre des éléments globalement peu connus.
        * Ensuite, en quelques mois de chasse aux contrefacteurs, j’ai transformé en clients payants la plupart des personnes qui étaient susceptibles d’utiliser mon travail (pour l’anecdote, la licence JÄHNICK 1.0 est un progrès, puisqu’avant, un contrefacteur était systématiquement sous le régime général des droits d’auteurs, faute d’autre référence).
        * Je suis un très bon communiquant via les réseaux sociaux, et toutes les personnes qui me suivent plus ou moins savent très bien que je ne suis pas bénévole en dehors des projets de la fondation Wikimedia, et en prime que je fais passer à la caisse les contrefacteurs. À la différence d’autres Wikipédiens, je ne suis pas anonyme.
        * Enfin, et c’est là l’élément le plus important, et qui fait la différence, c’est que j’ai tellement développé mon projet que je centralise une très grande partie des informations sur ce bassin minier, si bien qu’il n’y a plus vraiment l’utilité de créer des choses à l’intérieur, et qu’énormément de personnes lisent simplement. Petit à petit, grâce au sourçage, les articles sont très fiables, si bien que chaque personne y trouve ce qu’elle veut. Dans la pratique, il faudrait des années pour une autre personne pour en faire autant que moi, et vu le sacrifice que ça représente, ça ne se bousculera jamais.

        Autre avantage, qui m’a été raconté hier par un étudiant divionnais de l’université de Lille, c’est que mes travaux assez complets lui ont permis de faire les premiers repérages, et ensuite d’aller produire des vidéos sur des cités en démolition, et c’est là que je tiens ce qui m’intéresse : au lieu d’avoir des gens qui ne sortent pas de chez eux et qui copient bêtement, j’ai des gens qui partent à la découverte du bassin minier et qui produisent de nouveaux contenus. Et c’est vraiment ça qui est le plus enrichissant, parce que régulièrement des gens qui consultent mes travaux me disent qu’ils s’en sont servis en les consultant longuement pour ensuite aller voir certains sites.

        Et donc, j’ai atteint ici mon but qui est de transmettre le savoir, et de permettre aux gens de se l’approprier. Au lieu d’avoir des gens qui copient bêtement, j’ai des gens qui vont eux-mêmes sur le terrain, qui visitent, qui produisent leurs propres documents. En parallèle, mes « recouvrements de créances » me permettent de constamment développer mes études.

        Pour un Wikipédien qui passe quelques heures par mois ou par semaine, et qui réalise très peu de fichiers, il ne doit pas spécialement avoir de lien avec l’argent, mais pour quelqu’un comme moi qui y est plus ou moins à plein temps depuis janvier 2011, c’est devenu un véritable travail à plein temps, et je ne ferai jamais l’impasse sur cette facette, tout simplement parce que c’est une de mes motivations, en plus de la notoriété, et de savoir que je participe à la construction d’une encyclopédie.

        Après, je suis également conscient que si les projets de la fondation Wikimedia se construisent, c’est par la diversité des profils des contributeurs. Certains sont des fans du bénévolat, d’autres ont l’esprit d’entreprise. Quand je passe des heures à contribuer, je le fais aussi pour promouvoir le bassin minier, là encore c’est une motivation.

        Mais au final, en arrêtant mon bénévolat aux portes des projets de la fondation Wikimedia, ça m’a permis de développer considérablement mes travaux, ce qui est profitable à tous. Je pense que si je n’avais compensé aucun frais depuis tout ce temps, j’aurais déjà jeté l’éponge. Je ne suis pas contre les licences libres, je suis contre celles qui sont gratuites, tout simplement parce qu’elles ne permettent pas à celui qui consacre son temps à cette activité de travailler dans des conditions optimales. Il y a presque un an et demi, j’ai décidé que chaque euro investi devrait tôt ou tard revenir. Je sais très bien que vendre mes photos ne me rapportera jamais 1000 € par mois, mais je me satisfait d’atteindre l’équilibre, tout en sachant que ce salaire, je le récupèrerais bientôt sur un plan professionnel.

      • Je suis d’accord avec toi que si l’investissement est très important pour participer quasiment à plein temps sur les projets de la Wikimedia Foundation, il faut compenser les frais derrière. À ce niveau, je ne peux en aucun cas te reprocher de chercher à récupérer ce que tu as investi en argent pour créer et améliorer ces articles et produire ces images, surtout quand la qualité est là au final. Je ne pense pas que le bassin minier n’intéresse personne, il constitue une période non-négligeable de l’histoire industrielle et sociale de la France et est tout un patrimoine pour le Nord-Pas-de-Calais. La diffusion du savoir via Wikipédia peut permettre de redécouvrir cette facette de notre histoire ; l’important derrière est que les gens aillent vers ce savoir et cette culture et non pas qu’ils viennent à eux (voir mon essai publié hier) et si nous réussissons à faire cela, alors Wikipédia aura atteint son objectif.

        Le monde libre fonctionne et se maintient avec la diversité des statuts et des motivations des gens, c’est une chose que je ne remettrai jamais en cause. En revanche, j’ai un rapport difficile avec l’argent à ce niveau, car il est pour moi un obstacle, ou du-moins un frein, à la diffusion universelle du savoir ; ceux qui n’ont pas ou peu de moyens peuvent avoir quand même un accès au savoir grâce aux licences libres gratuites. Bien entendu, celui qui publie sous licence libre payante doit aussi avoir l’intelligence de vendre ses œuvres à des prix abordables et raisonnables pour ces personnes.

  4. Je ne suis pas bête, je sais très bien que cette licence libre payante est entièrement légale, et qu’elle peut recevoir la dénomination de libre puisqu’elle autorise les quatre libertés, le prix n’étant pas une condition, d’où le « libre ne veut pas dire gratuit ».

    Mais je sais très bien aussi que par ses conditions avantageuses pour les auteurs, une telle licence se développerait très vite et ferait beaucoup d’adeptes. Certains en ont très vite mesuré le risque, mais je savais très bien en la lançant, après plus de deux mois de réflexions, que j’allais arriver dans un vide en ma faveur.

    • Pour répondre à ton message du 16 mai 2013 à 11 h 25, le prix de 10 € la photo est fixé arbitrairement pour une seule photo, mais l’avantage de ces licences, c’est qu’il y a toujours la possibilité de négocier. Il y a quelques mois, et pour une demande qui devrait aboutir dans quelques mois, j’avais proposé un prix de 50 € pour un dossier de 65 photographies, avec tous les droits accordés par une licence libre. Le tarif indiqué étant utilisé par défaut en cas de contrefaçon.

      Dans ce cas là, ça rentre dans le cadre d’un prix abordable et raisonnable. L’offrant dispose de 65 photographies, et moi de 50 €. Avec une telle somme, je peux réaliser un article et les photographies d’une exposition au Louvre-Lens, suivre les Quatre jours de Dunkerque, ou effectuer dix sorties en train et en vélo dans le bassin minier. Pour cette petite somme, c’est toute la communauté Wikimedia qui en bénéficie, ainsi que tous les lecteurs. C’est ça le donnant-donnant que je défends : pas une gratuité, mais des prix adaptés à la quantité acquise.

      Et pour celui qui n’a pas un sou, et bien il peut toujours consulter tous les articles créés ces dernières années ainsi que toutes les photographies. Dans les faits, la proportion de réutilisateurs par rapport aux lecteurs est très faible.

      Après, j’ai aussi ma propre relation avec l’argent : ça fait des années que je travaille dans un domaine où chaque personne devait travailler chaque jour pour pouvoir manger, donc nécessairement, dans mon esprit, tout travail mérite salaire. Je le ressens encore plus lorsque je suis sur mon vélo face à une côte, ou lorsque je suis en train d’escalader un terril conique pour faire des photos.

      Comme je dispose toujours de mes droits patrimoniaux en dehors des licences que je propose sur Commons, je m’achemine petit à petit vers des licences libres payantes, je n’ai aucune raison de vouloir imposer un certain nombre d’années ou des restrictions particulières une fois qu’un fichier est vendu, et je serai moi-même content que la personne à qui je l’ai vendu l’a à nouveau revendu pour se rembourser de la dépense occasionnée.

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